One day I’ll fly away
Après toute cette attente, après tous ces préparatifs, toutes ces démarches administratives (sic.), je me trouve aujourd’hui à 10 jours de mon départ pour Montréal. J’éprouve en ce moment un mélange d’excitation et d’inquiétude. La question n’est pas de savoir si c’est une inquiétude excitante ou une excitation inquiétante mais de savoir si je suis prêt et je pense que je le suis !!! Mon voyage va durer jusque mai 2007, le temps d’une année scolaire à l’Université de Montréal.
Mon projet a commencé il y a environ un an lorsque, apprenant mon acceptation en 2ème année à l’IEP de Lille, j’ai réalisé que nous allions tous nous quitter pendant cette fameuse 3ème année à l’étranger. Jusque là, ça n’avait été qu’un vague horizon incertain mais à partir de maintenant il allait nous être demandé de choisir une destination. Quand je dis « nous », je parle évidemment de la love BGeneration team, mes amis Paliens. Après plusieurs réunions relativement intéressantes, nous apprenions avec stupeur que l’année à l’étranger n’était pas une année de vacances. Devant tant d’effarement, de cris, de pleurs étouffés et de syncopes, le personnel administratif a fini par lâcher que c’était une année de découverte comportant une dose de travail relative. Les étudiants rassurés pouvaient alors se remettre de leurs émotions. Suite à ces réunions de (dés)informations, nous cherchions tous la destination de rêve, chacun de notre côté. Nos aspirations se portaient sur des zones très diverses : Amérique du Nord, centrale, du Sud, Europe, Asie, Moyen-Orient,… Après avoir découvert à ma plus grande surprise que ni l’Australie, ni la Nouvelle-Zélande, ni les Seychelles n’étaient disponibles (c’est tout de même incroyable…) je me rabattais vers des choix plus sages. Le Canada était une destination qui m’attirait depuis longtemps par son côté nature sauvage, Grand Nord polaire, habitants sympas,… J’ai dû choisir Montréal à la suite d’une erreur que je ne mentionnerai pas (ah non, je ne mentionnerai pas ici dans mon blog que mes choix initiaux n’existaient plus !). Tout compte fait, ça me convient très bien. Je n’ai entendu dire que du bien de cette ville, toutes les personnes qui en revenaient avaient l’air enchantées. C’est une capitale économique et culturelle incontournable en Amérique du Nord. En plus, Montréal est une ville très étudiante, il y a quatre universités comprenant chacune environ 50 000 étudiants. Je vous laisse imaginer l’ambiance… oui imaginez-la seulement parce que moi je la vivrai !!! Mon seul souci vient du fait que je ne parlerai pas tout le temps anglais, il faudra que je me force, c’est le seul point négatif. Je ne rentrerai pas dans les détails techniques concernant les démarches administratives à effectuer entre les deux pays mais je vous assure que c’est assez lourd (ah, le charme de l’administration, c’est une vraie usine à gaz en ce qui concerne l’interaction entre France et Canada, mais je vous assure que l’administration canadienne est très efficace… attention, le lecteur attentif pourrait déceler une blague, mais non, c’est la réalité ! Le lecteur plus qu’attentif pourrait déceler un message à notre administration française et… il n’aurait pas tort). Pour résumer les démarches : demande d’admission à l’université, lettre d’acceptation, demande de Certificat d’Acceptation au Québec, demande de Permis d’études au Canada,… (compter cinq mois de paperasse, quatre si vous couchez). A côté de cela, évidemment, il y a la documentation sur le pays, la ville, l’université. Entre le petit Futé de Montréal, le guide de survie des Européens à Montréal, le guide touristique du Canada, le livre de l’Histoire et des coutumes canadiennes,... Quant à mes amis, je fais un petit sommaire rapide de toutes les destinations : Los Angeles, Washington, New York, Buenos Aires, Madrid, Lund, Linköping, Osaka, Milan, Aberdeen, Reykjavik, etc.
Bref, me voilà embarqué dans cette grande Histoire Canadienne qui va bientôt commencer (ou qui a déjà commencé, ça dépend des points de vue). Je m’envole le jeudi 10 août à 13h de l’aéroport Roissy Charles De Gaulle pour atterrir à l’aéroport de Dorval à 14 h de l’autre côté de l’Atlantique (heure locale, aux dernières nouvelles, les Boeing 747 ne font pas Paris-Montréal en une heure). Et là, commencera une nouvelle vie… Mais ça, c’est une autre histoire.