Where you live
Enfin, après toute cette attente, après ces deux semaines de silence me revoilà ! Je tiens à m’excuser auprès de mes fans les plus fidèles mais la rédaction d’un article était assez difficile ces derniers jours du fait de démarches administratives (so boring) et de camping impromptu. Comme je le disais dans mon article précédent, j’ai déménagé de ma chambre de 9m² en résidence universitaire, ne comportant aucune cuisine décente, aucune intimité et un confort assez spartiate pour une colocation plus agréable située sur le Plateau Mont-Royal, c’est à dire l’un des plus beaux endroits de Montréal. Le Plateau est le quartier un peu bobo de la riante cité de Ville-Marie (et oui, Montréal s’appelait Ville-Marie jusqu’il y a peu, c’est fou ce qu’on apprend de choses dans ce blog). Situé juste à côté du parc Mont-Royal (dont j’ai déjà vanté les mérites précédemment), à quelques pas de la très chic et très animée Avenue Mont Royal, à quelques blocs de la plus que célèbre rue Saint-Denis, me voici arrivé dans mon nouveau logement Avenue Laurier. L’appartement est extrêmement bien situé, je pense qu’il est difficile de faire mieux : deux supérettes en face, un dépanneur à côté (un dépanneur est celui qui vous dépanne lorsque les supermarchés sont fermés -ce qui est rare vu qu’ils ferment à 22h et sont ouverts même le dimanche- et accessoirement celui qui fournit les ingrédients d’une soirée étudiante c’est à dire de la bière et du vin), un restaurant mexicain absolument divin à dix secondes, un glacier au rez-de-chaussée, un parc public situé à un jet de pierre doté d’une piscine gratuite en été et d’une patinoire libre d’accès l’hiver (cric cric, j’entends d’ici les pinces américaines et argentines s’affoler), le métro et le bus à cinq minutes à pied et bien sûr les bars et restaurants sur Mont-Royal, les boîtes sur Saint Denis, les cinémas, théâtres, salles de spectacles, bibliothèques, centres commerciaux immenses, etc… à deux stations de métro. Bref, vous l’aurez compris la situation est assez idéale, c’est un lieu reposant lorsque le besoin de s’éloigner du centre-ville se fait sentir. Anyway, il y a tout de même un point négatif, je suis assez éloigné de l’université, il me faut huit, neuf ou dix arrêts de métro selon l’endroit où je désire aller sur le campus (et oui ! vive les campus américains de plusieurs hectares, c’est assez grand et ça change quand même beaucoup de notre petit bâtiment en briques rouges à quatre étages au 84 rue de Trévise à Lille). Il me faut en moyenne trente à trente-cinq minutes pour m’y rendre, mais je préfère vraiment perdre une heure dans le métro que de me loger pendant un an là haut, croyez-moi !
L’appartement de la colocation est un 7 ½ c’est à dire que selon les normes du Québec c’est assez grand et il fait l’angle sur la rue. Il y a un grand salon télé, une cuisine, deux salles de bains, quatre chambres et l’incontournable terrasse sur le toit. Il y a donc trois niveaux pour cinq personnes ce qui est très appréciable pour ne pas vivre les uns sur les autres. Ma chambre est située à l’étage et je la trouve vraiment très mignonne et très fonctionnelle, j’ai même la chance d’avoir un lavabo dans ma chambre (ce qui est bien lorsque tout le monde veut aller dans la salle de bain le matin en même temps le matin… ah les joies de la colocation !). Je viens seulement de m’installer hier parce qu’auparavant, les lieux étaient occupés par une autre personne qui venait seulement pour l’été, puis une personne qui devait prendre la chambre mais qui a changé d’avis, puis par quelqu’un d’autre qui devait juste loger quelques jours également avant d’avoir sa propre chambre… Bref, tout cela a été très compliqué, j’ai fait du camping pendant une dizaine de jours où je vous avouerais que je n’ai pas dormi une seule fois au même endroit durant cette période. Je suis un des seuls de la colocation à avoir pu essayer tous les lits et autres endroits improbables de la maison pour dormir : le canapé-lit du salon, les lits de toutes les chambres, le matelas posé dans le salon, le matelas posé dans une chambre, la couverture posée dans le couloir (ben oui, quand on rentre très tard et qu’on n’a pas de lit et qu’on n’a pas les idées très claires si vous voyez ce que je veux dire, on couche n’importe où). J’ai donc vécu dans ma valise pendant deux semaines et enfin hier j’ai pu tout déballer et redécouvrir avec joie tout ce que j’avais emporté. Ah, la joie de retrouver ces petites douceurs de Bretagne au beurre salé dans le fond du sac ou alors mes DVDs qui s’étaient cachés dans une doublure, ou encore ces petits savons de Marseille encore emballés…Cette ouverture de valises a été un moment assez particulier pour moi. Au moment où j’enlevais tout ce qu’elles contenaient, je me voyais mettre ces mêmes affaires dans ces mêmes valises la veille de mon départ. Et me voici rendu trois semaines plus tard en train de les déballer et de les installer dans mon nouveau nid. Toute l’émotion qui était liée à ces fameux bagages m’est revenue, je me suis vu les acheter, les remplir, les fermer, les peser, les traîner,… que de chemin parcouru depuis les quatre vents ! C’est dingue ce que peuvent représenter deux grands sacs noir et rouge. Toute une vie tenait dans ces deux grandes valises et les ouvrir était comme soulever un voile sur mon voyage. C’était comme si j’ouvrais une petite fenêtre sur la France et que je profitai encore un peu de sa présence, de son odeur, Douce France, doux pays de mon enfance… « Objets inanimés avez-vous donc une âme ? ». Bref, je m’égare, deux valises, deux pays, un voyage...voilà ce qu’il faut retenir. Après cette petite digression, il est temps de parler de la vie en colocation. C’est une première expérience pour moi et j’avoue que ça me plaît assez. C’est toujours agréable de savoir qu’il y a quelqu’un à la maison avec qui on peut parler et rigoler. C’est marrant de se partager le frigo, de se partager les tiroirs de salle de bain, de se battre pour regarder une émission à la télé, de se répartir les tâches ménagères,… Et surtout, pour sortir ensemble tous les soirs (bars à bières, pub irlandais, billards, bar à chocolat,… que de découvertes !!!). Voilà, vous avez l’explication de mon silence blogistique. Comprenez chers amis que j’avais besoin d’un véritable endroit à moi pour pouvoir écrire au calme, composer un article dans la cuisine ou le salon n’est pas forcément très productif ni facteur d’une qualité exceptionnelle.
Qui dit colocation dit colocataires. Je partage donc ma petite vie montréalaise avec quatre autres personnes aussi différentes qu’intéressantes. Nous avons donc Pierre-Yves, le proprio de l’appart’ qui ressemble à s’y méprendre au parfait cliché du bûcheron canadien ou alors au père Noël, ça dépend des points de vue. Il passe l’automne en Gaspésie à chasser l’orignal ou le caribou. Ensuite, nous avons Vincent qui travaille dans le milieu du cinéma à Montréal jusque décembre pour la promotion du festival des films du nouveau monde (j’entends d’ici la B.A.M. qui frétille). Un autre Vincent est également présent, il va étudier à l’Université de Montréal comme moi, mais en Droit (personne n’est parfait me direz-vous…non je rigole bien sûr). Et enfin il y a Edze qui est hollandais mais qui n’est pas encore arrivé, donc je ne peux pas encore vous dire grand chose sur la gaillard. A côté de cela, dans cette colocation, j’ai rencontré les locataires de l’été, entre Patricia, Fanny et Cyril, les relations se sont vite nouées. Voilà, donc vous avez un petit aperçu de ma vie dans ma nouvelle maison. Vous aller pouvoir présentement m’imaginer dans ma chambre en train de vous écrire ce petit article installé confortablement dans mon fauteuil et écoutant Bob Dylan pour me mettre à l’aise. So, It’s late ya’ know ? it’s time to say good night and good luck !
7 Comments:
Des photos...quelle belle invention:la photo!.Ca y est, on est là avec toi, dans cette chambre bleue ciel et blanche, couleurs célestes apaisantes.Ca et là, on cherche du regard des objets familiers:ton ordinateur, tes chaussures, ton sac à dos...bêtement on se sent tout heureux de savoir que c'est ton lieu de vie, ton nid douillet, ton petit terrier.Je pense que je m'y plairai aussi!!!la lumière du jour y est très présente et le côté fonctionnel de cette pièce n'échappera à personne.Otes moi d'un doute, mais habiter au-dessus d'un glacier, est ce bien raisonnable? (combien de mètres d'altitude, as tu bien chaussé tes crampons?...désolée je n'ai pas pu m'empécher).La rue Laurier est apparemment très commerçante, prés d'un superbe parc (veinard),avec piscine(reveinard).Tout ceci tu nous l'avais déjà si bien raconté, mais là, il est plus qu'évident que cet endroit parait très agréable!merci de ce partage, tu nous offres ainsi la possibilité de pouvoir apprécier plus concrètement ta vie là bas, dans ta "CABANE"au Canada.
Et oui, un seul mot pour ta cabane au Canada mon cher Tibs : magistrale.
D'ailleurs ca s'applique aussi a ton article, aussi bien dans le fond que dans la forme - gros plaisir de te lire, parce que tu ecris bien (ah oui c'est vrai t'es a Sciences Po) et parce que ce que tu racontes est interessant... Niveau blog, on pourrait presque dire que l'eleve depasse le maitre... Presque... ;) Nan je rigole, le maitre est tres fier de l'eleve... ^^
Quelques remarques en vrac : le nom du glacier est fabuleux; on ne dirait vraiment pas qu'il y a trois etages chez toi; je suis amoureux de la terrasse; "tiens, comme cette chambre est rangee... Ah oui, right, Thibaud..."; petit coquin, on y a presque cru au coup de l'etagere pleine de livres qui aurait fait le voyage Quatre Vents-Ville Marie - mais nous ne sommes pas dupes non non non...; Dylan... le nouveau au moins ?; ton auberge quebecoise fait envie, voila :D
Je sens bien le partenariat Festival des Films du Nouveau Monde - service audiovisuel du Consulat de France a L.A. ...
En attendant, je me rappelle que tu me disais "lucky you, profite", et bah moi la je te dis... "lucky you, profite"...
Mais je pense qu'il n'y avait nul besoin de le preciser.
P.S.: obviously, la bande-son de la redaction de ce commentaire a ete Tracy...
Obviously, I can call you Master
Hum cher Tib, je suis un peu impressionnée à l'idée de laisser un message sur un blog de cette qualité... Mince, je m'étais dit "Malo, pas de compliments, le p'tit Tib, il va encore prendre la grosse tête"... raté! Bravo donc pour cet article - qui entre toi et moi dépasse de beaucoup grand nombre de ceux écrits par ton "maître" (NB: accompagner la lecture de ce dernier mot de deux mouvements descendants-ascendants de l'index et du majeur de chaque main). J'ai bien apprécié l'humour des canadiens qui installent des glaciers à tous les coins de rue dans leur pays quasi polaire, et ai surtout reconnu ton goût exquis dans le choix de ton appartement... Chiquissime, darling!Congratulations.
Malo
J'aimerais juste savoir ce que j'ai fait a la madrilene pour qu'elle me defonce la gueule sur chaque blog ou elle passe !
Les sautes d'humeur des desequilibrees psychiques c'est quand meme lourd a la fin.
^^
salut et en effet j'ai beaucoup apprécié mon séjour au 1304 Laurier E (d'un point de vue coloc hein on s'entend!!!) et lç tout va bien, toujours prêt pour une petite sortie. Pour info il se peut que je travaille dans un couche-tard à partir de la semaine prochaine.
have fun
Cyril
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