Canadian Tibs

Voici le blog d'un français exilé à Montréal pour un an! Une autre pièce du puzzle "blogger around the world" vient de se mettre en place. Entrez mes amis dans mon nouvel univers.

Friday, August 11, 2006

First Impressions of Earth




Aéroport Roissy- Charles De Gaulle, terminal 2A, jeudi 10 août 2006, jour J, le jour du grand départ pour le Canada. Me voici plongé concrètement dans mon projet. Cette grande aventure commence enfin avec l’émotion qui lui est inévitablement attachée. Il faut faire les ultimes adieux, les plus durs peut être, à la famille. Ça faisait bien trois mois que j’enchaînais les derniers « au revoirs et à bientôt » mais ce jour là, ils avaient un goût un peu plus amer… De plus, on a toujours l’air un peu bête, un peu à côté, on voudrait sortir une phrase choc, une parole qui reste, un mot réconfortant un peu comme dans les films (fucking American movies !!!)… et dans la réalité on reste sans voix, un peu gauche, ça semble tellement irréel de se donner rendez-vous dans un an.

Les séparations terminées, je me dirige vers la porte d’embarquement A42 (flight going to Montréal Trudeau). Et là, je retrouve mon sourire grâce à un inattendu et agréable double effet kiss cool. En effet mon aura de membre de la love BGeneration semble m’avoir précédée, je me paye le luxe d’arriver en retard à l’embarquement et j’ai le droit à un appel au micro à mon nom dans l’aéroport (clââââââsse, like a BG). Ensuite j’arrive dans l’avion et on m’indique ma place avec un grand sourire, « classe affaires, place 4D » …(re clââââââsse, re-like a BG). Waouh, j’ai été surclassé sans le savoir (et sans pistons, n’est ce pas Arthur? ), et là je peux vous dire que ça sert de faire les yeux doux à l’agent d’enregistrement en lui disant qu’on est grand et qu’on a besoin de place pour les jambes. Donc, dans l’avion, quand on est en first, on peut se la péter un peu, on n’est pas avec ces pauvres gens qui n’ont pas de place, pas d’hôtesses particulières, pas un grand écran pour les films… Au moment du décollage, petite émotion en passant que je ne reverrai pas ce pays avant neuf mois. Le voyage se passe plutôt bien et l’atterrissage est l’occasion de se choper un gros mal d’oreille dû aux changements d’altitude. Arrivée toute en douceur en terre canadienne. Une surprise à l’arrivée, l’étrange calme dans l’aéroport de Montréal, ça semble tellement irréel comparé à l’agitation et au stress de Paris. Passage obligé par la douane et l’immigration et me voilà résident canadien pour un an. Récupération des bagages, taxi dans la foulée et me voilà lancé sur les autoroutes montréalaises. Je pense qu’il faut être québécois pour comprendre les directions parce que personnellement, je n’ai rien pigé. Je devais aller rue Sherbrooke, après être passé devant 5 sorties pour celle-ci, on prend une rue et une autre, etc… bref, le taxi me jette devant mon hôtel, le Casa Bella (un peu vieillot, mais doté d’un charme indéniable). Je prends ma chambre et passe la soirée à m’installer et à lutter contre le sommeil pour contrer au plus vite le jet lag. Raté, je m’endors misérablement à 21h (like a Tumu).

8h, vendredi 11 août 2006, je me réveille doucement avec la télé branchée sur CNN (je parlerai de la télévision québécoise plus tard, ça vaut le détour !). J’apprends que la veille, le jour de mon départ, des attentats ont été déjoués entre Londres et les Etats-Unis. Les titres sont éloquents « Terror in the sky », « A new 9/11 », « Airport crisis », « Airport Anxiety », etc… Et dire que je trouvais TF1 catastophiste et anxiogène… Bref, le choix de faire un vol direct le matin était le bon (merci papa), passer par Heathrow aurait été… problématique !!! Bref, je me réveille, je prends mon premier petit déjeuner canadien (bagel, thé et jus d’orange). Je pars me promener dans Montréal, découvrir enfin ma nouvelle ville. Première impression : si je n’avais pas encore bien réalisé , je ne peux désormais plus ignorer le fait que je suis bel et bien en Amérique du Nord. Tout est nouveau, tout est à découvrir, tout est immense. Je pense que c’est bien le mot à retenir pour comprendre, immense : les bâtiments, les rues, les voitures, les magasins, les distances,…Imaginez la Tour Montparnasse à Paris en deux fois plus grand et en une centaine d’exemplaires, voilà vous y êtes !!! Immense, comme je vous le disais. Un autre exemple, aujourd’hui, j’ai juste traversé la rue de mon hôtel, Sherbrooke Street, et ça m’a pris…la journée (et je n’ai pas fini, demain je m’attaque au côté est). C’est ahurissant, il y a quatre arrêts de métro pour cette seule rue. Quand à Lille, je me plaignais de mon interminable boulevard Victor Hugo, je n’imaginais pas qu’une rue au moins dix fois plus grande pouvait exister (et encore, dix fois je n’en suis pas sûr, c’est probablement bien plus). Pour ma première journée, c’était une découverte de tous les instants. Une autre découverte importante, l’accent québécois !!! vous pouvez rire en pensant que c’est du français et ce n’est pas très difficile à comprendre. Faux! C’est quasiment une langue étrangère des fois, Céline Dion n’est pas un bon exemple du tout pour comprendre à quel point c’est hard. Je vous conseillerai de regarder le film C.R.A.Z.Y sans les sous-titres, vous serez plus proche de la réalité : « Et vot’ sanwich, un 6 pouce ou 12 pouce ? cheddoor, c’est ceinq dôôllâârz, à eimpôôrter ou sur plôce ? » (et encore, je n’arrive à restituer phonétiquement ce que j’entends) Sur ce, je vous dis à tantôt, il me sent pousser des ailes pour reprendre ma traversée de Sherbrooke.



5 Comments:

Blogger Biboo bat des ailes said...

Ah Tib's, mon p'tit Tib's, mon cher Tib's... Comme c'est étrange de te savoir si loin, mais comme c'est bon de te savoir lancé à ton tour dans ta propre aventure!!! J'ai hâte de savoir la suite de tes péripéties canadiennes, qui jusque là recoupent ce que l'on m'avait dit de l'Amérique du nord et que tu as si bien résumé en un mot: l'immensité! surtout, ne te perds pas dans tout ça, ne joue pas les Princesse Armelle [période quiche] pour faire passer les frenchies pour des boulets lol... Il faut que tu poursuives dans ton élan "BGéesque", qui te va si bien ;-) Je compte sur toi et t'embrasse fort,
Malo

6:30 PM  
Blogger Arthur said...

Je vais finir par croire que Malo passe son temps sur le net, elle est toujours à l'affut du moindre nouvel article de chaque blog pour y laisser une trace - je reconnais que c'est tout à son honneur, c'est très agréable et ça montre qu'elle se soucie de nous, mais il n'empêche que je me pose des questions...

Breeeeeeef... Eternel 2nd (n'est-ce pas ^^), je m'empresse à mon tour de commenter cet article de tes premières péipéties québecoises mon cher Tibs ! Je suis ravi de voir que tout s'est très bien passé, que ta classe naturelle t'a valu d'avoir ton nom crié dans tout CDG mais surtout un surclassement royal (bien ouéj ;)), et je suis également ravi de voir que tu te plais visiblement dans cette grande ville nord-américiane que tu découvres...

Inutile de dire que j'attends la suite de tes aventures avec impatience, tabernac'...

7:34 PM  
Anonymous Anonymous said...

ehhh te la pète pas trop ... c'est quand l'avenida de Julio la plus grande du monde jajaja ... (lol argentin .. je sais C un peu ridicule ...) .. Aprovecha chico !
Ti voglio bene

12:44 AM  
Anonymous Anonymous said...

Eh be, ça change de boulogne et de lille, nous, on se les caille ds l'nord, eh non exuse ds l'France! May be tu vas rencontre Walker canada Rangers, bon ba @+, j'dois eplucher les patates.
Agent de pistes à Roissy.

1:34 PM  
Anonymous Anonymous said...

Salut Thibaud,
Oui, ici il fait tellement froid que l'on mange des patates (cf Aurélien), mais il n'avait juste qu'à les roussir, menteur...
D'ailleurs on a remis des chaussettes.
Sache que c'est très agréable de te lire, j'attends la suite
bisous

4:04 PM  

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